Cima a i Mori


                En 2006, pas de vacances en Corse... mais Thomas Sophie et moi-même avons réussi à trouver un créneau de 5 jours pour une escapade dans nos montagnes favorites... Nous avions planifié dans un premier temps une traversée par les crêtes entre le secteur de Ponte Leccia et le massif du Cinto avec quatre bivouacs en autonomie totale, mais comme vous le verrez sur cette page, nos plans ont été quelque peu bouleversés, et nous nous limiterons finalement à trois bivouacs aux environs des aiguilles de Popolasca et de la dent d'Asco.
                L'aller-retour vers Cima a i Mori est réalisable dans la journée... à condition de ne pas se fourvoyer... cette page a donc sa place dans le thème des grandes randonnées de la journée... Toutefois le secteur est tellement sauvage et varié... et un ou plusieurs bivouacs permettent de mieux découvrir ces fameuses aiguilles que l'on discerne en partie depuis les principales routes autour de Ponte Leccia. Encore un joyau des montagnes corses très à l'écart des sentiers traditionnels... avec une grande envie : celle de continuer à explorer ses trésors... comme par exemple l'année suivante au cours de notre sortie Corscia Castiglione

Réalisé d'après carte IGN Corte Monte Cinto TOP25 IGN 4250OT
Téléchargez scaffa.gpx, la trace GPS menant à Scaffa avec 28 points d'intérêt et 1083 points de passage
(pour son utilisation, voir la page conseils) ; pour un affichage direct dans Google Earth : scaffa.kml

Photo aérienne : au centre, le vallon de Terrivola avec à sa gauche, Cima a i Mori et à sa droite, le Turone puis les Pinzi a i Giuelli


Photo aérienne : Cima a i Mori à droite et Bocca a Meria vers la gauche ; Monte Padru au second plan




Premier jour
Le 28 juin 2006


                Après avoir pris ce mercredi 28 juin à 9 heures l'avion à Paris pour Bastia, un taxi nous amènera au super U de Ponte Leccia, le temps d'acheter un mini réchaud à gaz (pas question d'emmener une bouteille de gaz en avion), puis à Castiglione, point de départ de notre balade.
                Nous quittons le village à 12h30 par un sentier qui descend une cinquantaine de mètres en contrebas vers un pont sur le ruisseau de Terrivola. Comme le guide Didier Richard parle bien d'un pont sur ce ruisseau, nous nous engageons sans méfiance sur ce cheminement. Au bout d'une bonne demi-heure, nous commençons à avoir quelques doutes, car même si la direction générale est bonne, le sentier a plutôt l'air de descendre, alors qu'il faudrait monter...
                Petit arrêt pour consulter guide et carte... et pour nous rendre compte qu'il fallait quitter le village par le SW, alors que nous l'avions quitté par le SE... Comme il semble exclu de rejoindre, sans doute une centaine de mètres plus haut, le vrai sentier à travers le maquis, retour à Castiglione ! Nous refaisons le plein en eau à la fontaine (avec plus de 30° à cette heure-ci, il vaut mieux avoir quelques réserves, nous emmenons 3 litres par personne).
                Nouveau départ peu avant 14 heures... pour traverser l'autre pont sur le ruisseau de la Terrivola, il s'agit d'un petit pont cimenté, alors que le premier était un pont génois en bon état. Le sentier nous emmène sans difficulté jusqu'à la châtaigneraie de Padule aux environs de 980 mètres d'altitude. En plein milieu, un amoncellement de bouts de bois protège une petite source des quelques vaches qui fréquentent le secteur. Compte tenu du faible débit, je ne sais pas si la source ne se tarit pas en fin de saison. Contrairement aux indications sur la carte au 25000, nous ne trouverons par la suite aucune autre source, et c'est donc l'eau du ruisseau de la Terrivola (bouillie ou avec des pastilles de Micropur en fonction des circonstances) que nous utiliserons.
                Le guide propose de prendre la direction ouest pour sortir de la châtaigneraie, mais assez vite, les divers sentiers se perdent, et il faut utiliser des traces laissées par des bestiaux pour progresser, finalement sans trop de difficulté. Nous finissons par retrouver un vrai sentier presque horizontal, et comme le guide parle d'une crête dominant Castiglione, nous avons pris ce sentier direction nord-est pour rejoindre, vers 16 heures, une petite bute dominant effectivement le village. En fait, comme nous le verrons au retour, depuis la châtaigneraie, il aurait fallu suivre quelques cairns vers le nord pour atteindre ce même point, puis prendre le sentier en direction opposée : un peu plus loin, celui-ci décrit en effet un grand lacet pour rejoindre une centaine de mètres plus haut un autre mamelon dominant Castiglione. A condition de prendre ce sentier -en bon état et avec quelques cairns- dans le bon sens, il n'y a pas de difficultés d'orientation pour aller à Cima a i Mori....
                Evidemment nous n'avons pas pris la bonne décision à ce stade, et nous avons évolué sur des traces plus ou moins praticables, avec quelques obstacles à négocier, à une vitesse fort réduite, en contrebas du sentier... Trois heures plus tard, vers 19 heures, nous sommes ravis de trouver au pied des aiguilles de Rundinaïa un emplacement fort convenable pour un bivouac au bord du ruisseau de la Terrivola... et de plus nous apercevons une cinquantaine de mètres plus haut des lacets qui semblent marquer un vrai sentier ! Nous ne sommes qu'aux environs de 1250 mètres d'altitude, et bien fatigués...


l'église de Castiglione  devant le vallon de la Terrivola et les aiguilles de Rundinaïa Le village de Castiglione ; Thomas ajuste son sac à dos pour un premier départ... Le village de Castiglione devant le vallon de Latinu dans le massif aiguilles de Popolasca 15h20 : A la source de la châtaigneraie de Padule, Sophie vient de finir de remplir une gourde

16h00 : Depuis une petite croupe dominant Castiglione, vue sur le Mont Turone au centre de la photo D16h05 : Les aiguilles de Rundinaïa au pied desquelles nous devrons passer 16h30 : Dernière vue sur Castiglione ; sur la colline à droite, le cimetière Notre bivouac le long du ruisseau de la Terrivola (photo prise le lendemain matin) Notre bivouac se trouvait au point le plus bas du vallon, au milieu de la photo (prise au retour, depuis le bon sentier...)


Deuxième jour
Le 29 juin 2006


                Nous sommes réveillés par le beuglement incessant de deux vaches surprises de découvrir des intrus sur un emplacement qu'elles se réservaient peut-être en ce début de matinée... Comme nous savons que le programme initial est déjà compromis, nous ne nous pressons pas et repartirons vers 8h30 après un petit déjeuner sans croissants...
                Nous réussissons comme prévu la veille à remonter depuis la rivière pour retrouver le vrai sentier. Très vite nous aurons une vue bien ouverte sur le vallon que nous allons remonter jusqu'aux environs de la grotte de Scaffa. Comme il fait déjà bien chaud, nous nous arrêterons près d'une petite cascade pour une douche rafraîchissante, puis arriverons en contrebas de la grotte de Scaffa un peu avant onze heures du matin.
                Nous nous arrêtons une bonne demi-heure, d'une part pour essayer, en vain, de trouver la source portée sur la carte, et d'autre part pour disserter sur la suite de cette escapade. Ce secteur est vraiment grandiose, et nous identifions plusieurs objectifs de balades aux alentours, à condition bien sûr, d'établir un « camp de base » ici. Après avoir déniché un emplacement vraiment idéal pour un bivouac au pied de la grotte, la décision est prise : nous passerons au moins deux nuits ici, et tant pis pour nos projets initiaux !
                La grotte située à 1720 mètres d'altitude a été aménagée dans une de ses extrémités en une petite salle, et c'est sans doute le seul élément encore en bon état des ruines des bergeries qui avaient été implantées ici. Suivent une collation dans la grotte à l'abri du soleil, puis un brin de sieste sur les dalles inclinées de la grotte avec vue imprenable sur les nombreuses aiguilles aux alentours. Intrigué par la source, j'essaie en compagnie de Thomas de la chercher une nouvelle fois, mais une heure plus tard nous reviendrons bredouille : nous devrons donc nous contenter de l'eau de la Terrivola qui n'est maintenant plus qu'un petit ru.


7h00 : C'est par le petit col vers la gauche que nous aurions dû passer la veille au lieu de longer la rivière... Vue sur le massif des aiguilles de Rundinaïa depuis le bivouac 8h40 : Petit vallon s'enfonçant dans le massif des aiguilles de Rundinaïa 8h40 : le vallon de la Terrivola, ici bien rectiligne en direction du nord-ouest 9h10 : Quelques blocs rocheux entre lesquels se faufile le ruisseau de la Terrivola

9h10 : Regard en arrière, vers le sud, sur les aiguilles de Rundinaïa Zoom sur les aiguilles de Rundinaïa (dont une est trouée) 9h20 regard en arrière (direction sud-est) sur le vallon de la Terrivola à gauche Quelques vaches isolées ont élu domicile dans ce vallon

10h15 : Panorama sur la grotte de Scaffa ; le col de Pasticciola à sa gauche Thomas et Sophie avec en arrière plan la grotte de Scaffa Zoom sur le petit sommet abritant la grotte de Scaffa 14h00 : Les aiguilles de Rundinaïa depuis la grotte de Scaffa Zoom sur les aiguilles de Rundinaïa depuis la grotte de Scaffa

La vallée du Terrivola depuis l'intérieur de la grotte de Scaffa La vallée du Terrivola et à droite les aiguilles de Rundinaïa depuis l'intérieur de la grotte de Scaffa Restes d'anciens bâtiments de la bergerie de Scaffa à l'intérieur et à l'extérieur de la grotte Sophie, au-dessus de la petite salle de l'ancienne bergerie aménagée dans la grotte de Scaffa


                L'après-midi, vers15 heures nous partons, sans sac à dos -quel délice- pour une balade tranquille, à vue vers le Turone. Ce sommet domine avec ses 1929 mètres d'altitude l'ensemble des aiguilles de Popolasca situées à l'est de notre emplacement ... nous rejoignons d'abord le col de Scaffa, puis quelques cairns indiquent un cheminement facile en direction du sommet. Nous sommes réellement enchantés par le paysage qui s'ouvre progressivement vers la dent d'Asco et ses aiguilles secondaires, vers Cima a i Mori au milieu des aulnes, vers les aiguilles de Popolasca au nord-est. Nous finissons par être bloqués, au nord du sommet, une cinquantaine de mètres en contrebas, la suite étant du domaine de l'alpinisme. Ce n'est qu'en regardant par la suite le guide Didier Richard plus en détail que je m'apercevrai que la balade vers le Turone est décrite, et qu'il aurait fallu contourner le bloc sommital par le sud pour accéder au sommet... Vous pourrez constater que cela sera réparé l'année suivante au cours du quatrième jour de notre sortie Corscia Castiglione
                Durant cette balade quelques nuages sympas viendront mettre en valeur les différents reliefs, tout en nous offrant de temps en temps un peu d'ombre... dire que si nous avions poursuivi ce matin, nous serions passés à côté de tout cela ! Il ne reste plus qu'à redescendre, avec des nuages qui masquent de plus en plus le soleil, et parfois même nous enveloppent gentiment durant quelques instants, puis arrivés à 18 heures au camp de base, de monter les tentes et préparer le dîner.


15h15 : Vue vers le nord depuis le col de Scaffa ; les nuages et la brume masquent la côte de la Balagne 15h25 : Sur les flancs du Turone, vue vers le nord-ouest ; Monte Padru au loin Sur les flancs du Turone, Cima a i Mori à gauche et la dent d'Asco à droite 15h30 : Vers l'ouest, la dent d'Asco joue à cache-cache avec les nuages

Cima a i Mori depuis les flancs du Turone La dent d'Asco à gauche à peine visible dans les nuages et Monte Padru au loin La dent d'Asco tout à gauche et Monte Padru au loin Le bloc massif en bas à gauche, sous la dent d'Asco, abrite la grotte de Scaffa Une chèvre (ou un mouflon ?) nous observe sur le rocher à gauche de la photo

15h40 : La dent d'Asco se prolonge au nord par l'arête du diable, fort dechiquetée Thomas et Sophie sous la dent d'Asco ; à droite, Cima Laggiaro et Monte Padru au loin 15h55 : Les Pinzi a i Giuelli à l'est du Turone Depuis une brèche, le massif des Pinzi a i Giuelli à l'est du Turone

Depuis une petite brèche, une aiguille dans la brume, au nord-est du Turone Punta Cavallare au nord des Pinzi a i Giuelli (cachées à droite) Zoom sur quelques aiguilles au nord des Pinzi a i Giuelli 16h35 : vue sur le Turone depuis les environs du col de Scaffa Vue prise le lendemain montrant, au centre de la photo, le versant ouest du Turone

18h15 : Mise en place du bivouac au pied de la grotte de Scaffa Sophie semble vérifier si tout est en ordre... Quelques bancs de brume masquent de temps en temps le paysage (vue vers le sud-est) 18h50 : Les aiguilles de Rundinaïa masquées par quelques nuages


Troisième jour
Le 30 juin 2006


                Au programme aujourd'hui, Cima di Mori, le point culminant de la région avec ses 2120 mètres puis la source miraculeuse de Vetta di Muro ; Caroline Paulian avait en effet mis un message dans le livre d'or (le 13 avril 2006), et m'a donné quelques explications par la suite, il ne fallait pas manquer ce dernier objectif ! Nos sacs sont encore légers aujourd'hui, puisque nous retournerons au camp de base ce soir.
                L'accès à Cima a I Mori depuis la grotte de Scaffa n'est qu'une simple formalité, si ce n'est quelques petits blocs faciles à escalader durant les derniers mètres ; nous y serons à 9 heures du matin après 1h30 de montée. Nous bénéficions depuis ce promontoire d'une superbe vue sur 360° avec en prime, une bien meilleure visibilité que les jours précédents.
                C'est le trajet prévu à l'origine jusqu'à Capu Biancu quelques huit kilomètres à l'ouest que je commence par scruter, en vérifiant qu'aucune difficulté notable ne semble exister... Un peu plus loin, le Verdatu était aussi au programme. Juste à sa gauche, une pointe émerge légèrement au-dessus de la ligne de crête... c'est Monte Cinto : encore un peu plus à gauche, un sommet plus massif se dégage au-dessus d'une ligne de crête : il s'agit de Paglia Orba ! Dans la vallée du Golo, le lac de Calacuccia et son barrage sont un peu dans la brume. Ensuite Punta Artica, les sommets de la Restonica dont le Lombarduccio, puis Maniccia, Monte Rotondo, Monte Cardo, et de l'autre côté de la vallée du Golo, le mont Pinerole derrière lequel se cache l'Arche de Corte... Plus au sud et à l'est, la brume ne se prête pas trop à des photos ; le San Petrone, comme d'habitude, est la vedette dans cette direction. Au milieu des aiguilles, le Turone que nous avons cotoyé hier s'impose, puis au nord la dent d'Asco avec un secret espoir d'aller, en soirée, tenter ce sommet nécessitant un brin d'escalade (nous avions bien emmené une corde avec nous...) Monte Padru s'impose quant à lui au nord-ouest.
                Et il ne faut surtout pas oublier de regarder vers le bas, avec toutes ces aiguilles que nous dominons tout près... Une demi-heure, et de nombreuses photos plus tard, nous décidons de poursuivre notre plan route de la journée pour la source de Vetta di Muro. Nous redescendons du bloc sommital, puis contournons par l'est pour aller rejoindre le couloir au nord du sommet.


7h45 : Le San Petrone au loin apparaît, à contre-jour, au-dessus de l'arête sud du Turone Vue plongeante sur la grotte de Scaffa, avec tout à droite, le ruisseau de la Terrivola Zoom sur la grotte, les restes de la bergerie et notre bivouac Le Turone en face ; au centre de la photo, on peut encore deviner la grotte de Scaffa Quelques reliefs au sud du vallon terminal de la Terrivola

Les reliefs au milieu des aulnes, immédiatement à l'est de Cima a i Mori (cachée par les petits mamelons à droite) 8h15 : vue rapprochée sur la dent d'Asco (2065m) Petite pause avant la dernière montée vers Cima a i Mori (le sommet vers  la droite) 9h05 : Au sommet de Cima a i Mori, vue vers l'est ; au loin au centre le San Petrone

Panorama vers le sud, Monte Rotondo est le point culminant dans cette direction Vers le sud-ouest, la ligne de crête menant à Capu Biancu puis à Monte Cinto Vers l'ouest, la vallée menant à Haut Asco Vers le nord-ouest, Monte Padru domine ce secteur Panorama vers le nord : la dent d'Asco au premier plan puis les reliefs de la Balagne

Le Turone au centre avec à droite les Pinzi a i Giuelli et à gauche Punta Cavallare Au sud de cima a i Mori, la vallée, ici fort encaissée du Golo Les aiguilles tourmentées à l'ouest de la dent d'Asco ; dans la vallée, quelques maisons du village d'Asco La dent d'Asco depuis Cima a i Mori

Zoom sur Paglia Orba (à 18 km d'ici) aui émerge de la crête menant à Capu Falu, le sommet à droite... Zoom sur Monte Cinto (à 12 km d'ici) qui émerge de la crête menant à Capu a u Verdatu, le sommet au centre ; Capu Biancu à droite... Zoom sur Monte Padru (2390m, à 9km d'ici), le sommet le plus élevé au nord de la chaîne du Cinto Zoom sur Monte Rotondo (à 23 km) et le vallon qui abrite le lac d'Oriente... Zoom sur le barrage et le lac de Calacuccia (à 12 km) ; un peu plus loin, le village de Casamaccioli


                Quelques minutes avant d'atteindre ce couloir sur une trace cairnée très facile, je réussis à me faire une petite entorse à la cheville gauche, malgré mes chaussures hautes... Après quelques minutes, je constate que je peux encore avancer, sans grande douleur, à condition de faire très attention à poser mon pied gauche correctement... En tout cas, c'est la fin des projets de la journée, et il va falloir redescendre au camp de base à allure très réduite.
                La descente au camp de base s'est faite lentement mais sans trop de difficultés, et nous y serons vers midi. Après quelques réflexions, nous finissons par décider de rester à Scaffa l'après-midi et de ne redescendre à Castiglione que le lendemain matin. Après un déjeuner plus copieux quelques heures de repos me permettent de reposer mon pied... nous saluons de loin un groupe qui descend vers Castiglione en provenance de Vetta di Muro... les premiers humains que nous voyons depuis notre départ de Castiglione...
                Après le repos forcé, je décide de tester mon pied... pourquoi ne pas aller prendre notre douche à environ une demi-heure d'ici (à allure normale), là où nous en avions pris une l'avant-veille ? L'idée convient à tout le monde, j'avance plutôt mieux que le matin...mais la météo se dégrade, et de retour à la grotte après la douche, nous constatons qu'elle aurait été tout aussi efficace sur place... un grain avec de fortes pluies pendant plus d'une heure nous a poussé à nous réfugier dans la grotte, et nous a permis au passage de vérifier la bonne étanchéité de nos tentes Coleman.



Quatrième et cinquième jour
Les 1&2 juillet 2006


                Ma cheville, quoique toujours bien gonflée, se porte bien mieux, mais il serait déraisonnable de refaire une balade supplémentaire aujourd'hui : nous décidons d'essayer d'aller au camping et à la plage de l'Ostriconi, une de nos plages favorites en Corse. Après un départ matinal à 7 heures du matin, nous redescendons donc à Castiglione en un temps raisonnable avec seulement quelques arrêts photo et une séance de débarbouillage à la source de la châtaigneraie (où nous croisons un jeune couple qui tente de monter à Cima a i Mori). A peine quelques minutes après notre arrivée à Castiglione, nous avons l'énorme chance qu'un boucher ambulant super sympa soit là, en train de finir de servir les habitants et nous descende avec sa camionnette au village suivant, Prato di Giovellina... puis sur la toute petite D118 après une dizaine de minutes de marche, la première voiture qui passe s'arrête... Il s'agit d'un couple d'allemands qui allait en Balagne et qui nous a donc déposé devant le camping de l'Ostriconi où nous sommes arrivés à midi....
                Repos fort agréable l'après-midi et le lendemain matin à la plage avant de reprendre, dimanche après-midi, comme prévu un avion pour Paris. Un programme certes bien chamboulé mais quelques vraies journées d'évasion, avec une première découverte de ce massif extraordinaire et peu connu au-dessus de Ponte Leccia où nous ne manquerons pas de retourner !


5h55 : Le vallon terminal de la Terrivola au lever du soleil... 5h55 : Le soleil est déjà levé derrière cette arête... 6h05 : le soleil éclaire les aiguilles de Rundinaïa 6h15 :  La vallée, en direction du sud-est, après le lever du soleil...

Une fleur que Sophie avait déjà remarquée à l'aller... 7h45 : le sentier se rapproche des aiguilles de Rundinaïa 8h15 : Le vallon menant à la grotte de Scaffa qu'on arrive à deviner en haut à droite Détails des reliefs au pied des aiguilles de Rundinaïa Au pied des aiguilles de Rundinaïa, les formes le long de cette allée peuvent laisser place à l'imagination...

8h20 : Depuis un petit col, vers l'est, le San Petrone à contre-jour Depuis le petit col, vers le nord-est, quelques brumes dans la vallée du Golo 8h45 : Voici à nouveau Castiglione, depuis le bon sentier cette fois-ci... 10h15 : Plus que quelques minutes avant d'atteindre le village de Castiglione

20h05 : Couleurs de fin de journée sur la rivière entre le camping et la plage de l'Ostriconi 20h05 : Sur la passerelle traversant la rivière entre la plage et le camping de l'Ostriconi 7h20 : Quelques vaches se promènent près de la plage de l'Ostriconi 7h30 : La plage de l'Ostriconi (sa partie sud-ouest) 7h30 : La plage de l'Ostriconi, en direction des Agriates




La photo du lis orangé par Pierre Broche
Une anecdote de Pierre Broche

Pierre a réalisé de nombreuses randonnées en Corse avec son épouse et sa sœur, vous pouvez le retrouver
dans le livre d'or en consultant le message du 5 octobre 2009 ou sur la page consacrée à Punta di e Cricche

            Une curiosité dont je voulais vous faire part depuis longtemps : début juillet 2006 (probablement le 4 ou le 5), nous sommes allés à Castiglione, et avons remonté le sentier de la Cima a i Mori jusqu'à la cabane d'Alsato. Un peu en dessous de celle-ci, nous avons trouvé (et photographié, voir photo ci-jointe), au milieu d'une clairière de fougères, un lis orangé, qui, par son éclat et son caractère solitaire, était visible de très loin. C'est sans doute la fleur que vous avez vous même remarquée et photographiée quelques jours plus tôt !



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