Capu a a Cuccula
Le soir de notre balade sur les hauteurs d'Ota, Elisabeth, Serge et Arnaud sont venus nous rejoindre au gîte « chez Marie » à Ota, point de départ de notre trek de cinq jours centré sur la vire d'Andade u Ponte. Le départ est prévu lundi matin et il reste la journée de dimanche pour une mise en jambe des trois nouveaux arrivants. Les nouveaux arrivants disposant d'une voiture et de cinq places (Eckard préférant se reposer un peu avant le trek), les options de balade à la journée se multiplient... Au départ d'Ota, il y a bien sûr l'option Mare e Monti vers Evisa ou, plus aventureux, le secteur des bergeries de Firuletu ; à portée de voiture Paglia Orba (un peu difficile pour une première balade, compte tenu du programme des jours suivants), mais aussi Capu d'Orto, et une boucle passant par Capu a a Cuccula et Punta di e Cricche. C'est finalement cette dernière option qui sera retenue, notamment pour bénéficier d'un peu de fraîcheur autour de 2000 mètres, car la journée s'annonce encore plus chaude que la veille. |
Téléchargez cuccula.gpx, la trace GPS de la randonnée avec 585 cairns virtuels et 4 points d'intérêt
(pour son utilisation, voir la page conseils) ; pour un affichage direct dans Google Earth : cuccula.kml
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Avec un petit déjeuner au restaurant du gîte à 7 heures, un départ relativement matinal est envisagé, mais le temps de se préparer, d'aller faire quelques provisions à l'épicerie d'Ota, nous ne démarrerons pas avant 8h15... Notre point de départ est à 8 km (en ligne droite...) du gîte mais il faudra quelques 45 minutes pour parcourir les quelques 25 km de route de montagne en direction du col de Verghio pour atteindre le parking prévu... Il faudra donc attendre 9h05 -une heure pas très matinale- pour nos premiers pas au milieu du village de vacances d'Aitone complètement désert. Après quelques hésitations, nous trouvons le sentier qui mène 500 mètres plus loin à un pont sur le ruisseau d'Aitone, pont aujourd'hui ruiné... Le ruisseau se franchit relativement facilement à gué pour rejoindre le sentier Mare a Mare Nord en rive droite. Nous quitterons assez vite ce dernier pour suivre la piste en bon état menant à bocca a u Saltu. Un bel abri forestier permettrait d'y passer la nuit (peu utile car nous sommes à peine à une heure de marche de la route du col de Verghio). A bocca a u Saltu, il faut quitter la piste principale pour prendre un chemin qui part en lacets vers le nord ; au sud-ouest du col un beau dôme rocheux sans nom prolongé par Capu a Scalella (1480m) invite à une future petite balade découverte... Après avoir suivi la piste jusqu'à son extrémité, il faut s'engager, sans sentier, plein nord dans la forêt de pins laricio (en fait comme nous le constaterons au retour, il est plus commode de quitter le chemin une centaine de mètres avant son extrémité, près d'un muret ruiné). Quelques cairns permettent de confirmer que la direction générale est correcte. A mi-chemin dans cette forêt, nous profitons d'une halte prolongée pour partager un des melons achetés le matin ; un peu plus haut, il est plus agréable de progresser sur de belles dalles de granit et d'éviter ainsi le sol un peu chaotique de la forêt. La forêt devient plus clairsemée, avant de disparaître à l'approche du col où se niche la bergerie de Piazze, encore en bel état de conservation. |
Deux options s'offrent pour la suite : redescendre quelques dizaines de mètres vers le vallon de la Cuccula puis le longer en rive droite, ou bien s'engager de suite au pied du sommet côté 1904m sur la ligne de crête. Il y a des massifs d'aulnes sur les deux itinéraires ; pour ne pas redescendre, nous choisissons la seconde option. Les aulnes sont moins gênantes que prévu, et quelques 25 minutes plus tard nous arrivons au col qui marque le début de la ligne de crête. Sophie n'est pas en grande forme (en fait, elle était un peu malade en voiture ce matin, et ne s'est pas réellement remise). Nous profitons de l'ombre des rochers pour une longue pause, et comme il est treize heures, nous dégustons notre pique-nique, pendant que Sophie s'est allongée. Il est question de laisser Sophie se reposer sur place et de revenir la reprendre deux heures plus tard sur l'itinéraire inverse, mais finalement elle se sent suffisamment vaillante pour nous accompagner jusqu'au sommet, qui nous attend à peine deux cent mètres plus haut. Après le premier ressaut, je m'aventure un peu sur le flanc nord-ouest, mais sur la ligne de crête mes compagnons progressent plus facilement et je ne tarde pas à les y rejoindre. Un peu plus tard, nous choisissons de contourner une petite éminence rocheuse par le sud, ce qui nous conduit à utiliser un peu nos mains pour une toute petite désescalade très facile ; le contournement par le nord risque quant à lui de présenter quelques autres obstacles, des aulnes. La suite du parcours est évidente, et nous arrivons au sommet à 14h15. Le tour d'horizon serait exceptionnel, s'il y avait moins de brume et moins de nuages : en effet les principaux sommets dont Paglia Orba sont, ou bien dans les nuages, ou bien dans l'ombre de ceux-ci ; en direction de Porto, on n'arrive même pas à différencier la brume de la mer... Nous devinons tout de même certains sites que nous connaissons bien (Paglia Orba, Capu Falu, Punta Artica et même le lac de Nino, la vallée du Fango derrière le col de Capronale, bocca di Larata où nous étions passé hier, Capu d'Orto) Plus près, nous dominons la haute vallée de la Lonca, et notamment Punta di Calavalonda qui cache le refuge de Puscaghia où nous passerons la nuit de demain soir... |
Longue discussion pour la suite : nous avions prévu d'aller à Punta di e Cricche, l'itinéraire pour aller au pied de ce sommet est évident ; en revanche, nous avons un peu de mal à visualiser la suite, et notamment l'endroit où il faut quitter la ligne de crête vers le col de Verghio ; nous identifions bien un gendarme caractéristique indiqué comme point de repère dans les topos (mais est-ce celui-là ?)... Autre option proposée par Elisabeth : redescendre par les bergeries et le vallon de Casterica ; pas de soucis jusqu'aux bergeries, mais quel est l'état du sentier qui redescend ensuite au pont de Casterica ? L'heure avancée et la méforme de Sophie nous conduisent à choisir la solution la plus raisonnable : revenir par les bergeries de Piazze, en choisissant cette fois le parcours en rive droite de la Cuccula. Une heure plus tard, à 14h15, nous voilà donc en train de descendre la ligne de crête à l'ouest de Capu a a Cuccula ; un quart d'heure plus tard, nous avons la chance de pouvoir assister à une belle éclaircie sur les hauts sommets... Monte Cinto, la pointe des Eboulis, Capu Falu, Capu Larghia, Paglia Orba, Capu Tafonatu, Capu a e Ghiarghiole sont dégagés, ou presque, et au soleil ! Nouvel arrêt pour admirer et photographier les reliefs proches et éloignés... La suite de la descente nécessite un peu d'attention pour éviter au maximum les massifs d'aulnes ; en revanche comme il n'est pas question de s'engager dans le ravin de Cuccula, il va bien falloir remonter vers les bergeries de Piazze. Arnaud trouvera le bon cheminement (en fait une saignée rectiligne récemment aménagée dans les aulnes), alors que les autres batailleront un peu avant de rejoindre cette même saignée. Dernière pause significative près des bergeries de Piazze pour un petit goûter comprenant notamment un autre melon... Vers 17 heures nous reprenons l'itinéraire de ce matin via bocca a u Saltu pour rejoindre à 18h45 la voiture près du village d'Aitone, puis autour de 19h30 notre gîte à Ota où Eckard et François nous attendent pour le départ du trek le lendemain matin... Pour une autre appréciation de ce secteur, consultez donc ici la description d'une balade d'un botaniste, en 1908... |
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